Le Web social occupe une place importante au sein de nos pratiques quotidiennes (Musser et O'Reilly, 2007 & Millerand, Proulx et Rueff, 2010). L'omniprésence des réseaux numériques a favorisé l'émergence de l'approche connectiviste (Downes, 2007 et Simens, 2013) qui trouve ses origines théoriques dans le socio-constructivisme (Vygostski, 1997 et Bruner 1996). L'individu est désormais en mesure de développer ses connaissances grâce à sa participation à des nœuds de connexion sur le Web. A l'ère numérique, l'approche connectiviste favorise le fusionnement entre l'apprentissage formel (institutionnel, normalisé et structurel) et l'apprentissage informel (secondaire, mutuel, aléatoire et volontaire) basé essentiellement sur les interactions produites au sein des réseaux sociaux (Allisona et al., 2012). Dans un cours de FLE destiné à des apprenants arabophones ayant le niveau A1 selon le CECR (2001), le formateur a estimé insuffisant le nombre d'heures proposées (deux heures par jour) pour réaliser les objectifs escomptés. C'est pourquoi il a pris l'initiative de proposer certaines activités didactiques complémentaires en utilisant un outil de communication mobile. Il s'agit de WhatsApp qui est une application mobile de messagerie instantanée permettant d'échanger des messages textuels, audio et vidéo. Dans le cadre de cette formation hybride, nous constatons que le RNN est devenu un espace ouvert à d'autres réseaux numériques dans la mesure où chaque apprenant constitue à son tour un nœud de connexions. L'analyse de ces interactions numériques a permis de distinguer trois niveaux de connectivisme concernant l'outil numérique nomade, la communauté d'apprentissage et la langue elle-même. Ces trois niveaux ont beaucoup contribué à développer les compétences orales et écrites des apprenants en FLE dans la mesure où ces derniers ont réussi à atteindre le niveau A2 au terme de cette formation connectiviste et nomade.
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